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Col de la Madeleine

Col de la Madeleine, le Mont Blanc est à gauche, caché dans les nuages (photo alpes4ever)

Le Col de la Madeleine – 1993 m – permet de relier les Vallées de la Tarentaise et de la Maurienne. Il fait partie de la famille des cols hors catégorie avec ce « presque » 2000, des dénivelés conséquents – plus de 1500 m – et une longue distance pour chacun de ses versants.

VERSANT SUD DIRECT

L’ascension du versant Sud démarre non pas depuis « votre » chambre mais de la Chambre dans la Vallée de la Maurienne. C’est la plus difficile avec un pourcentage moyen qui laisse deviner que les affaires ne vont pas être simples : 8% !

Les 1500 premiers mètres menant à St-Martin-la-Chambre permet tout juste de s’échauffer car la pente passe rapidement de 5,5 à 7,5%. Puis durant 3,250 km, la route file à gauche pour entamer une première série de 6 virages où la déclivité passera de 7,5 à 9,5% en passant par les quelques chalets de la Côte.

Vous espérez un replat pour reprendre un peu votre souffle, que nenni il faudra poursuivre votre effort durant 1,6 km à 8/9% jusqu’au hameau de Montoudras. Ensuite, vous pourrez vous refaire la fraise sur le kilomètre suivant à 7,5% (je sais, ce ne sera pas facile !). À Colombin (quelques chalets), les affaires courantes reprennent : 2,2 km à plus de 8,5% de moyenne avec un court paravalanche à franchir (pas besoin d’éclairage) et le second passage le plus dur de l’ascension avec 690 m à 9,5%. Vous pourrez ne vous accrocher qu’à la pente, le paysage n’offre pas grand chose à se mettre sous la dent.

La pente se « calme » un peu avec 925 m à 7% jusqu’au Planet où comme son nom le laisse imaginer, vous profiterez d’un vrai petit replat – env. 700 m à 5,5%. La moitié du parcours est derrière vous.

Mais le repos sera de courte durée, la pente – 2,2 km – reprendra à nouveau du poil de la bête avec une déclivité qui ne descendra jamais sous les 7,5% en passant par l’Epalud puis en atteignant les premières habitations de St-François-Longchamp. La déprime sera proche lorsque vous apercevrez une rampe droite comme un i et à la déclivité infernale. Attention, la route offre peu d’ombre et peut devenir un vrai four à partir de la fin de matinée. Courage ou fuyons, ce sera 2,8 km à 8% jusqu’à la Station de Longchamp 1650 !

La traversée de la Station de Longchamp 1650 vous distraira un peu mais il est difficile de détendre les jambes après 14,5 km de montée soutenue. Vous allez attaquez le final, il reste encore 4,9 km avec encore 375 m de D+ à… 7,5% ! Oui, courage !

Un effort de 880 m à 8% sera nécessaire pour se hisser au-dessus de la station mais vous serez enfin récompensé car le paysage se dévoile avec une vue sublime sur les Massifs des Grandes Rousses-Galibier et de Belledonne et les Aiguilles d’Arves. Au centre, vous distinguerez bien la montée du Col du Glandon.

Vous progressez maintenant au milieu des alpages et vous connaîtrez un passage apaisant de 1,5 km à pas plus de 7%. Mais après un lacet à gauche, la déclivité reprend du poil de la bête – 1,2 km à 8% – la progression sera plus lente, le dernier lacet semble à des kilomètres, le vent se mêle de la partie, les jambes sont douloureuses. Vous atteignez enfin le lacet symbolisé par le Télésiège de la Lauzière. Les 1300 derniers mètres à 7,5% sont interminables mais il faut bien que ça se termine : vous atteindrez enfin le Col de la Madeleine. Vous retrouverez la banane avec face à vous, une vue superbe sur le Mont Blanc !

Le panneau du col indique 2000 m. Cette donnée est en principe fausse. IGN et le guide Chauvot du CCC ont retenu 1993 m. 7 mètres de différence quand même ! À croire que le département de la Savoie a été un peu orgueilleux quand il a fabriqué le panneau !  L’Isère l’a été moins pour le Col de Sarenne qui, à un mètre près – est bien resté à 1999 m !

VERSANT SUD via Montgellafrey

Il est possible de grimper le versant Sud par une autre alternative en passant par Montgellafrey. La distance – 19,7 km et le dénivelé – 1519 m – sont quasi identiques. Le départ se fait aussi de la Chambre. Prendre la direction de Notre-Dame-du-Cruet, profitez-en c’est tout doux avec 430 m à 1%. En rejoignant et en traversant Notre-Dame-du-Cruet, ce sera du 5,5/6,5% durant 1,1 km.

Un lacet à gauche et vous entrez cette fois-ci dans le vif du sujet : 4,9 km à près de 9,5% de moyenne avec un passage final de 230 m à 11,5% ! Contrairement au versant traditionnel, le paysage est plus ouvert et les vues plus nombreuses sur les sommets de Belledonne, la Vallée de la Maurienne et la Vallée du Bugeon que vous remontez. Bref, de quoi vous distraire dans cet enfer ! Un replat – 900 m à 5,5% – vous sera offert peu avant Montgellafrey, joli et authentique village de montagne.

Dès l’entrée du village, une épingle file à l’opposé et offre une nouveau passage épineux  : 3,8 km à 9% de moyenne ! … avec un passage final de 900 m à 11,5% !!!

Peu avant le hameau du Replat, ben vous aurez droit à… un replat ! La pente passera progressivement de 5,5 à 4,5% sur 2,2 km. Puis la route file tranquillement – 1,1 km à 6,5/7% – jusqu’à la Station de Longchamp 1650.

Il vous restera à remonter les dernières habitations de la station pour rejoindre la D213 – 1,2 km à 7,5%-  et son final décrit plus haut dans le versant Sud Direct.

Pour ma part, j’ai réalisé cette ascension en août 2017 > Mon récit sur bosses21.com

VERSANT NORD

Le versant Nord est plus abordable avec un dénivelé supérieur – 1627 m à 6,5% – mais il ne faudra pas sous-estimer sa longueur avec près de 26 km. Son ascension, plus bucolique sur ce versant, est plus irrégulière et se découpe en 3 parties :

  1. En partant de Feissons-sur-Isère dans la Vallée de la Tarentaise, il vous faudra grimper 8,3 km jusqu’à Villard-Saffray (peu après Bonneval) sur une pente moyenne de 6,5% dont un passage de 600 m à 9,5%.
  2. Ensuite, la déclivité va alterner entre deux passages à 5% et une descente sur 5,4 km. C’est toujours moins d’effort fourni sur cette longue ascension.
  3. Il reste encore un peu plus de 12 km à partir de la Thuile où la pente reprend ses droits : 7,5% de moyenne avec un passage de 600 m à 10% aux abords de Celliers-dessus. A l’approche du final, un replat salvateur de 1,7 km à 4% vous permettra de vous refaire une petite santé pour passer plus facilement une dernière série de 6 lacets aux pourcentages raisonnables (6,5 % pour les 1400 derniers mètres) et atteindre le Col de la Madeleine à 1993 m.

Jusqu’en 1997, il existait une autre alternative pour grimper le versant Nord. L’ascension démarrait à Aigueblanche, montait jusqu’à Combelouvière pour redescendre jusqu’à la Thuile mais un pan entier de montagne a englouti une partie de la route au-dessus du village. L’activité instable de ce versant empêche tous travaux de reconstruction de la route. Il est toujours possible de grimper jusqu’à Combelouvière mais la route est désormais interdite jusqu’à la partie effondrée.

Col de la Madeleine

Massif de la Vanoise

Col de la Madeleine / versant Sud directVERSANT SUD DIRECT

Distance : 19,3 km
Départ : la Chambre (Vallée de la Maurienne)
D+ : 1521 m
% moyen : 8%
% maxi : 9,5% sur 880 m et 690 m

Col de la Madeleine / versant Sud via MontgellafreyVERSANT SUD
via Montgellafrey

Distance : 19,7 km
Départ : la Chambre (Vallée de la Maurienne)
D+ : 1519 m
% moyen : 7,5%
% maxi : 11,5 sur 230 m et 925 m

Col de la Madeleine / versant NordVERSANT NORD

Distance : 25,9 km
Départ : Feissons-sur-Isère (Vallée de la Tarentaise)
D+ : 1617 m
% moyen : 6,5%
% maxi : 10% sur 600 m

  1. Salut Joris,

    Top ton article!!
    Pour le versant par La Chambre, le mini tunnel c’est un paravalanche en fait qui doit faire 50m de long. Et à ce niveau la pente est à 11%. Il me semble que c’est là le passage le plus raide. 😉

    • Bien vu pour le tunnel Idris, je l’ai monté en 2006 et je n’en avais plus le souvenir. J’ai rectifié l’article à ce sujet. Par contre, pour le passage à 11% (juste après le paravalanche) – je m’en souviens bien maintenant – la route est même à flanc de roche, étroite et ondule un peu et le macadam était même un peu penché mais les 11% sont courts en fait et sont « noyés » dans le passage à 8% entre les altitudes 954 et 1091. Donc je n’ai pas changé l’article à ce sujet, les 600 mètres à 10,5% avant la Côte étant plus « ressentis ».

  2. Oui le passage à 11% est court ouais. Mais je l’avais bien senti quand j’y avais été quand j’étais cuit^^
    Et oui à cet endroit ça ondule un peu ouais.
    Et à environ 8 km du sommet, en passant devant le panneau Saint François Longchamps 1450 (si je me souviens bien), dans in virage à gauche, il y a 100m de plat. Je m’en souviens car je l’avais savouré mdr

  3. Gazdonf

    La der des der cette saison 2020….
    Un gros penchant pour grimper l’Iseran mais il est trop tard, trop loin dans la rocaille….température proche ou sous les 0°C pas top.

    Je sais rarement m’arrêter dans tout ce que je fais..
    Un créneau météo favorable un petit coup de volant et me voilà en ce lundi 19 octobre 2020 à me garer dans le centre de St Etienne de Cuines pour un enchainement Lacets de Montvernier, Col de Chaussy et Col de la Madeleine…..( 70 kms et quasi 2300 de D+ ).

    J’ai laissé les commentaires adhoc sur la magnifique virée du Col de Chaussy qui commence par les Lacets de Montvernier….régalade !!!!
    Une descente dans le froid me fait arriver à l’intersection de la D99 et la D213 et il me reste 15kms pour le sommet et déjà pas loin de 1000m de D+ dans le jambes ;-)…..

    Effectivement cette montée n’apporte pas grand chose au niveau de la beauté des lieux….Des lacets, des lacets, pas de replat, toujours en prise, jusque St F Longchamp pour passer au dessus de la station et être vraiment dans le thème d’un grand et beau col de Montagne.

    Des lacets I.N.T.E.R.M.I.N.A.B.L.E.S !!!!, scotché au bitume avec un tiraillement aïgu au ventre les 3/4 derniers kms vraiment à l’arrache….et puis perte de repères suite au démontage des bornes kilométriques…. dans le dur….

    Par contre la vue sur la fin avec le massif de Belledonne au loin avec les Aiguilles d’Arves et cette délivrance au col avec le vue sur le Mont Blanc 🙂 FABULEUX !

    J’ai ensuite opté pour la descente sur l’autre versant, mal m’en a pris car la route a été goudronné jusque Montgellafrey après le passage du TDF et évidemment plein de gravillon moi qui aime envoyer en descente suis resté sur ma faim.
    Mieux après…
    La montée sur ce versant doit être bien plus éprouvante la route étant bien moins large et de qualité moyenne au niveau revêtement…

    Et encore 1000 mercis, je m’incline à nouveau…

    Ton site et ton travail de référencement sont un vraie bible pour les amoureux de la belle grimpette.

    • Bonjour Benoît,
      Bel enchaînement ce Chaussy + Madeleine pour une fin octobre, ça du être le pied !
      Oui, Madeleine est très dur quel que soit son versant ! Le versant Nord est quand même plus abordable que ceux du Sud.
      Et au sommet, quelle vue effectivement.
      Sinon descente par Montgellafrey… hard ! Je l’ai monté en 2017 et oui, la route est dans un moins bon état. Apparemment, son ascension par le TDF en septembre n’a pas apporté son lot de travaux d’amélioration…
      Encore merci pour ton message, ça m’encourage à continuer.

  4. PERRIN

    Hello; ALPES4EVER une référence pour les cyclistes; et pourquoi pas un Col de la Madeleine via le Chaussy …soit une 4 iem voie pour ce col de la Madeleine incontournable trait d’union Maurienne-Tarentaise…
    merçi de toutes vos réalisations

    • Hello Pascal, merci pour le message ! Et bien il suffit de lire le profil du Col du Chaussy puis celui de la Madeleine qui sera juste un peu amputer des 5 premiers kilomètres 😉 ! Un profil de l’enchaînement ? Pourquoi pas mais je réaliserais bien plus tard car j’ai encore du boulot sur le profil de nouveaux cols à venir…

  5. Gilles

    La montée par Montgelafrey est de loin celle qui présente le plus d’intérêt.
    Ne pas oublier de tourner à gauche dès l’entrée du village de Montgellafrey.

    Côté Tarantaise, la montée est facile.
    Côté Maurienne, la montée classique est pénible à cause de la circulation.
    Reste donc cette montée par Montgellafrey, bien plus tranquille.

    • Pascal

      Salut Gilles,
      J’ai fait la montée côté Tarentaise aujourd’hui. On ne peut pas vraiment dire qu’elle est facile… Abordable, peut-être car on a des zones de récup. mais il y a quand même plusieurs passages à 9, 10%, sans compter les presque 26km.
      Moi, je ne l’ai pas trouvée facile !!! Question de niveau sûrement
      Pascal

      • Gilles

        Bonjour Pascal,
        Plutôt que facile, j’aurais du écrire la plus facile des trois.
        La plus dificile est celle de Montgelafrey sans aucun doute, mais c’est la plus agréable.

  6. Lionel

    Fait jusqu’à la barrière de fermeture de la route cette aprème, au final je l’ai trouvé plus fun que Chaussy, après j’ai fais une moyenne de sénateur dedans en m’arrêtant pour regarder le paysage, lire les panneaux, faire du vloging pour mon site. Mais superbe montée comme le Glandon en face. Sinon la Montée par Montgellafrey est en mauvaise état, un éboulement avant le Replat a détruit une partie de la route et laisser le reste plein de gravats, idem l’asphalte est un peu cahoteux en descente (je l’ai pris en descente pour rentrer au gite). Par contre la route du Refuge est vraiment sympa et dure.

  7. Lionel Rosière

    Niveau alternative sympa, ce matin, j’ai fais la Montée du Refuge du Lac de la Léchère qui emprunte les 9,5 premiers km du col via Montgellafrey, peu de voitures par contre un Puy de Dôme à ce farcir entre la Girardière à la sortie de Notre dame et le virage de la bifurcation puis un beau replat à 4-5% avant que la pente reprenne à Charrière pour se raplatir après 2 km pour reprendre de manière irrégulière sur 3 km jusqu’au Lac. Tu as un passage maxi à 17,5% sur 30m sur ce versant, la route du refuge est en super état pour une route peu usité, par contre il y a des barrières canadiennes à partir du Sapey et un col à se faire à Mortallet.

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