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Étape 2/8 – La Clusaz > Bourg-Saint-Maurice

Cormet de Roselend, point culminant de cette seconde étape.

Le départ

Dimanche 31 juillet 2022, lever à 7h. Je fais un check-up du bonhomme… tout va bien ! j’ai agréablement bien dormi, juste de très légères courbatures. Le départ est prévu pour 8h30.

Cela me laisse le temps d’envoyer mon programme de la journée à mon fil Whatsapp, de me faire une petite toilette, d’appliquer soigneusement la crème Dexpanthénol sur les parties « sensibles » (voir page intro), d’enfiler ma tenue du jour, de préparer mes bidons avec la poudre « Isotonic » et mes petites rations du jour (barres céréales et pâtes de fruits) et enfin de faire mon bagage. Un petit cérémonial que je suivrais les étapes suivantes. Je descends ensuite au rez-de-chaussée pour prendre le déjeuner.

Je retrouve l’ensemble des participants. On se dit tous bonjour mais chacun est un peu dans sa bulle. Normal, certains finissent de se réveiller tout en profitant d’un petit-déjeuner très copieux, un point essentiel pour bien débuter cette nouvelle journée. Chacun pense aussi au programme de l’étape du jour qui est assez intense avec pas moins de 3 ascensions et plus de 2500 m de dénivelé positif !

Pour cette étape, j’ai choisi de suivre le parcours V2 qui suit normalement le tracé de la Route des Grandes Alpes avec un enchaînement Cols des Aravis, des Saisies puis du Cormet de Roselend via le Col de Méraillet. Le parcours V3 passera par les Cols des Aravis, des Saisies puis le Cormet de Roselend via le Col du Pré. En option facultative, il est proposé le Col du Joly. Les costauds feront la V3 + le Col du Joly ! Pour l’explication des V2 et V3, se référer à la page intro.

Pour le parcours V2, il est prévu 90,4 km / D+ 2612 m (données Vélorizons).
Au final, je ferais 96,5 km / D+ 2547 m.

Petite précision pour le dénivelé positif. Il est différent selon les sources ! Par exemple pour cette étape, nous avons :

  • Vélorizons : 2612 m
  • Openrunner : 2549 m
  • Strava : 2693 m
  • Mon compteur VDO MC 2.0 : 2547 m

Pour Vélorizons, je pense que c’est une « coquille » qui est restée du parcours 2021 qui proposait une arrivée à Villars-dessus (au-dessus de Séez).

Pour Openrunner, c’est assez fidèle. À noter que le dénivelé de cette étape est très proche de celui proposé par mon compteur mais c’est un coup de chance car je trouve qu’il sous-estime souvent le dénivelé (entre 50 et 100 m).

Pour Strava… je vais jeter un petit pavé dans la mare… les dénivelés sont souvent faux, soit ils sont sur-estimés ou sous-estimés ! Comment ça se fait ?! Le relevé GPS depuis un smartphone ou un compteur GPS n’est pas très précis : à peu près variable entre 1 et 5 mètres. Ben oui, on ne va pas demander à des satellites placés entre 500 et 2000 km d’altitude de mesurer au centimètre près l’altitude d’un cycliste qui grimpe une montagne et qui est, bien sûr, en mouvement ! Comment je sais ça ?! Et bien, j’ai déjà téléchargé un tracé GPX puis l’ai affiché sous forme de courbe d’élévation… la courbe n’est pas plane ! Elle comporte des centaines de petits décrochés à la manière des dents d’une scie. Du coup, l’algorithme de calcul de Strava doit prendre en compte tous ces petits décrochés et bien sûr fini par afficher un résultat pas très juste ! Pour ma part, ça fait tout de même 146 m (en plus) de différence…

Mon compteur VDO MC 2.0 possède une fonction altimétrique (j’ai aussi une fonction pourcentage de la pente). Ne me demandez pas comment ça marche, le compteur est équipé d’un capteur mesurant la pression atmosphérique et c’est assez fiable. Situé au plus près du terrain (et non pas à 500 km de distance), j’ai totalement confiance en ces données qui sont beaucoup plus justes !

2547 m de dénivelé positif

Mais un incident allait gâcher un peu ma journée et même l’ensemble du voyage… au moment où je me suis resservi un jus d’orange à un distributeur… la machine étant placée un peu en position basse, je me suis penché pour attraper le verre et là… une douleur me traverse les lombaires… oh nooooooooooon, pas ça !!! Le verdict est immédiat : tour de rein !

Je connais bien le problème que je traîne depuis de nombreuses années… chronique, j’y ai droit une ou deux fois par an ! Cela m’arrive souvent après des efforts qui sollicitent beaucoup le dos comme les gros travaux de jardinage par exemple. Mais là, je sais au fond de moi que c’est à cause du très difficile final du Col de la Colombière où j’ai trop sollicité mon dos.

J’avais fait 2 séances d’ostéopathie en fin d’année 2021 pour anticiper sur 2022 mais finalement ça n’a pas été suffisant. Ma préparation s’était pourtant bien déroulée et je n’avais rien eu depuis le début de l’année… je n’aurais jamais pu penser que ça allait me tomber dessus juste pendant ma Route des Grandes Alpes !

Je respire un grand coup et mets d’emblée un « gros mouchoir » sur ce problème : je vais souffrir mais je ferais avec ! J’ai toujours réussi à faire du vélo avec car l’activité chauffe un peu mes lombaires et ça passe un peu mieux mais c’est quand je m’arrête et que je dois être en station debout que c’est le plus douloureux…

Ce n’est quand même pas de chance, juste un faux mouvement tout ridicule… j’avale mon jus d’orange et repars le dos courbé dans ma chambre pour finir de me préparer et avaler un doliprane pour soulager en partie la douleur.

Pas le temps de se poser, c’est l’heure d’y aller. Allez hop, je rends la clé de la chambre, je dépose mon bagage dans la remorque du camion. Renaud, notre guide, est prêt pour une journée « normale » après son marathon de la veille. Je récupère ma monture dans le local à vélo.

Le groupe V2 se constitue de lui-même, il ressemble un peu à celui d’hier : Philippe, Louis, Michel, Richard et moi-même. Les 2 soeurs Cynthia et Sarah viendront se greffer au groupe à partir du Col des Saisies. Les autres participants, Paul, Ralph, Philipp, Gilles, Aymeric, Steven & Shirley, Vincent & Marion, Simon et Mathilde opteront pour le parcours V3 avec pour certains le Col du Joly en plus, costauds !


Col des Aravis

Départ à 8h40. Je prends les devants pour guider le groupe connaissant un peu les lieux mais je me trompe bêtement de direction en nous faisant descendre vers l’entrée de La Clusaz ! Nous voilà à remonter la bonne petite rampe de 400 m à 7% déjà gravie hier, comme si on n’avait pas assez de dénivelé à faire pour la journée ! Je bafouille des excuses tout en remettant tout le monde dans la bonne direction. Cette fois-ci, nous voilà directement dans l’ascension du Col des Aravis, la première des 3 prévues au programme de cette étape.

Col des Aravis – 1486 m

Distance : 7 km
Départ : La Clusaz
D+ : 419 m
% moyen : 6%
% maxi : 7,5% sur 735 m

Elle n’est pas très longue avec ses 7 km. Pour l’avoir déjà gravie 2 fois, j’ai l’avantage de la connaître et de savoir que ses 6% de moyenne sont très réguliers et que son tracé proposera un bon échauffement pas trop rude d’autant que la balade est très jolie.

Je roule avec Richard le Québécois avec lequel j’ai bien sympathisé la veille au repas. Je lui explique que l’ascension est divisée en 2 parties. La première est assez « urbanisée » avec la Station de la Clusaz qui s’étant encore sur 3,4 km jusqu’au hameau de La Praise (peu après le croisement qui mène au Col de la Croix Fry). Jusque-là, rien de très dur avec une pente comprise entre 6 et 6,5%.

Dans la première partie de l’ascension, on a une très belle vue sur la Pointe de Merdassier (photo Richard Legris).

J’ai oublié de préciser : le temps est splendide ! Rien à voir avec ma précédente ascension en 2020 où je l’avais grimpée sous la pluie ! Du coup je profite du magnifique décor qui se met en place dans la seconde partie avec à ma droite les spectaculaires sommets de l’Envers des Aravis.

La seconde partie de l’ascension commence à la sortie du hameau de la Praise.
Le spectacle est superbe avec l’Envers des Aravis sur la droite.

La seconde partie, longue de 3,6 km, se déroule assez vite. D’abord une succession de 6 lacets très roulants avec une pente comprise entre 6,5 et 7,5% maxi qui permettent de s’élever rapidement de 180 m au milieu des prés. Puis la déclivité lâche du lest pour passer à 5% tout en filant droit vers le sommet du col. C’est là que l’on se prend une belle claque : plein centre, le Mont Blanc nous présente majestueusement sa face immaculée !

Peu avant l’arrivée au Col des Aravis, avec Richard, pause photo obligatoire avec le Mont Blanc en arrière-plan ! (photo Richard Legris)

Les 400 derniers mètres à 3% sont velours. Le parking de campings-cars est toujours là pour gâcher la vue et les photos. Arrivée au Col des Aravis à 1486 m d’altitude. Au panneau du col, on enchaîne les chouettes prises de vue avec la photogénique Chapelle Sainte-Anne sous le regard de l’Adroit des Aravis qui répond comme un miroir à l’Envers des Aravis situé de l’autre du col.

Arrivée au Col des Aravis, rhaaaa tous ces campings-cars qui gâchent la vue !
Mon troisième passage au Col des Aravis.
Quel beau décor avec l’Adroit des Aravis.
La Chapelle Sainte-Anne, patronne des voyageurs, ça tombe bien !
Vue sur l’Envers des Aravis.

Bon, on ne traîne pas trop, il y a encore de la route à faire. C’est parti pour une belle descente de 11,7 km jusqu’à Flumet. Une descente un peu plus technique que celles réalisées lors de la première étape, il faut être prudent car il y a de nombreux lacets et l’asphalte cache quelques nids-de poule assez traîtres. Après La Giettaz, il y a une légère remontée intermédiaire pour calmer le jeu. Puis on se regroupe tous au terme de la descente à Flumet situé au fond des Gorges de l’Arly.

Le Mont Blanc est moins visible de l’autre côté du col.
Vue sur le Col des Aravis depuis La Giettaz.

Col des Saisies

À Flumet, pour le départ de cette seconde ascension de la journée, le groupe V2 sera constitué de Philippe, Louis, Michel, Richard, les 2 soeurs Cynthia et Sarah et moi-même. Après le tranquille Col des Aravis, on passe la seconde avec le Col des Saisies. Abordable sur le papier – pas plus de 8% et plusieurs passages plus faciles pour se refaire la fraise – l’ascension est quand même assez longue avec ses 14,6 km et ses 6% de moyenne affiche l’idée qu’il y aura un peu de travail à fournir.

Col des Saisies – 1658 m

Distance : 14,6 km
Départ : Flumet
D+ : 788 m
% moyen : 6%
% maxi : 8% sur 685 m et 1340 m

Regroupement du groupe V2 à Flumet.

Ayant déjà franchi le Col des Saisies par le versant opposé, ce sera une ascension inédite pour moi. Après avoir franchi un pont qui enjambe l’Arly, on démarre tous ensemble sur la D218c par une jolie succession de 7 lacets sur une pente régulière à 7% durant 2,1 km. À l’issue de ce passage, on bifurque sur la D218b qui va nous mener jusqu’à Notre-Dame-de-Bellecombe sur une pente plus clémente à 5,5% sur 1,2 km.

Ce sera la seule partie à être vraiment à l’ombre. Il est 10h30, dès la traversée de Notre-Dame-de-Bellecombe qui est à découvert, on sent la chaleur qui est bien plus présente qu’en début de matinée.

Sur le pont qui enjambe l’Arly, me voilà au pied de l’ascension du Col des Saisies.
Vue sur les maisons de Flumet perchées au-dessus de l’Arly.
À l’entrée de Notre-Dame-de-Bellecombe.

La traversée de Notre-Dame-de-Bellecombe n’est pas tout repos avec 1 km à 7% mais le paysage s’est découvert et on peut profiter de belles vues sur le Mont Charvin, l’un des sommets emblématiques de la Chaîne des Aravis. La suite de l’ascension sera aussi plaisante côté route avec une alternance de petits hameaux (avec de beaux chalets typiquement savoyards) et de pâturages.

La déclivité s’accentue plus franchement avec 8% durant 700 m jusqu’au hameau du Cheloup, ce sera le premier des 2 passages les plus difficiles de cette ascension. Ça se calme ensuite jusqu’au hameau des Favrays avec 6% durant 900 m. C’est à ce moment-là que je commence à lâcher un peu le groupe, la cadence est un peu élevée pour moi, oh pas grand-chose, peut-être 1 km/h de trop mais il faut que je ralentisse un peu sinon je sens que je vais être en surchauffe.

À la sortie de Notre-Dame-de-Bellecombe, le paysage se découvre du côté de la Chaîne des Aravis avec notamment le Mont Charvin.
Les sommets sont plus doux de ce côté-ci du Massif du Beaufortin.

Après le hameau des Favrays, il y a une petite descente – environ 450 m – qui pourrait permettre de me refaire la fraise. Je recolle au groupe mais au niveau du hameau de Mont-Rond où la pente repasse en positif avec 450 m à 5%, il repart aussitôt sur un bon rythme. Je lâche aussitôt l’affaire, je me connais, il faut que je monte à ma main. En garder aussi sous le pied car il y aura encore une grosse ascension pour la suite de l’étape…

Légère descente après le hameau des Favrays. Route large et asphalte nickel.
Toujours de belles vues sur le Mont Charvin au niveau de Mont-Rond.

C’est pas plus mal, à la sortie du hameau de Mont-Rond, j’attaque le second des 2 passages les plus difficiles de cette ascension : 1,350 km à 8%. Ça tire un peu sur les cuisses mais rien de dramatique car l’effort est régulier et je peux souffler sur les 850 mètres suivants à 4,5% jusqu’au hameau d’Arcanière.

C’est encore mieux par la suite car il y a une nouvelle descente de 1450 m. Elle mène à un large virage qui fait repartir la route dans l’autre sens mais il faut remettre bien sûr du cœur à l’ouvrage car la pente reprend ses droits en passant à 6,5 puis 7,5% durant 1,5 km. Ça passe pas trop mal car je profite de beaux points de vue sur la Chaîne des Aravis. Je devine très bien la large échancrure du Col des Aravis franchi un peu plus tôt dans la matinée.

Après une belle courbe en descente, la pente repart dans l’autre sens dans un joli décor bucolique.
Tiens, j’y étais tout-à-l’heure !
On prend de l’altitude et on peut voir désormais la partie Nord de la Chaîne des Aravis.
L’une des 2 passerelles à ski qui enjambe la D218b.

Encore une fois de plus, la déclivité se fait plus douce avec une pente moyenne à 4,5% durant 1,6 km. Certes, cette ascension est irrégulière mais elle permet de récupérer un peu et de progresser un peu plus « vite ».

Bon, ce n’est pas tout à fait terminé, à partir de l’intersection avec la D71a (qui mène à Crest Voland) il faut remettre un petit coup de collier avec 800 m à 6%. Lorsque j’aperçois le Mont Bisanne en passant à proximité de la Chapelle Saint Jean-Baptiste (située derrière une passerelle à ski), je sais que j’en ai presque fini. Et ce sera très facile : 250 m presque tout plat, voilà un final qui permet de rejoindre allègrement le sommet du Col des Saisies !

La vue sur le Mont Bisanne annonce qu’on est plus très loin du sommet de l’ascension.
La Chapelle Saint Jean-Baptiste.
Les derniers hectomètres tout plat du Col des Saisies.

Me voilà au Col des Saisies, second col de cette étape. C’est mon second passage après 2015. Ce versant m’a bien plu même si je n’ai pas pu accompagner le groupe sur la totalité de l’ascension. Mais je retrouve Richard, Philippe, Louis et Michel qui font plaisir à voir car ils sont heureux de profiter de ce bon moment. Cynthia et Sarah sont déjà reparties vers Beaufort.

Arrivée au Col des Saisies, c’est chouette avant et après mais c’est assez moche au sommet !
Mon second passage mais cette fois-ci par un versant inédit.

À noter que le panneau du Col des Saisies présente quelques erreurs. Ce dernier indique une altitude de 1650 m. C’est un peu faux, selon IGN, on est plutôt à 1658 m. Allez va pour un chiffre rond, ça fait plus touristique ! Sinon, pour les puristes qui voudraient chasser le véritable Col des Saisies répertorié par le Club des Cent Cols, il se trouve en contrebas à l’Ouest de la station, à l’entrée du domaine de ski nordique où se sont déroulées les épreuves de ski de fond et de biathlon lors des JO 92. Et 1633 m : c’est la véritable altitude du Col des Saisies !

Michel, Philippe, Louis (de dos) ont la banane.
Richard, tranquille avec une ascension qui s’est bien déroulée.

On va réaliser la descente ensemble vers Beaufort et on va avoir une belle surprise… La Station des Saisies, qui n’est pas extraordinaire, est vite traversée et on se retrouve dans un environnement plaisant entre alpages et hameaux avec jolis chalets typiques de la Savoie.

Avec un ciel limpide (c’est rare depuis que je fais du vélo dans les Alpes !), les principaux sommets du Massif du Beaufortin nous en mettent plein la vue. Et puis au détour d’un virage, la surprise… wouahhhh, une vue incroyable sur le Mont Blanc !!!

Dans la descente, nouveau décor sur le Massif du Beaufortin.
Et à ne pas rater : une nouvelle vue somptueuse sur le Mont Blanc.
Quelle panorama !
Devant le Mont Blanc, on distingue très bien le Col du Joly.
On fait le plein de photos-souvenirs (Richard et Philippe de dos).

Le tracé établi par Vélorizons nous fait passer par Hauteluce. On va suivre une voie bis – la D70 – qui va nous dévier momentanément du tracé officiel de la Route des Grandes Alpes qui suit la D218b jusqu’à la D925 au fond de la Vallée du Doron.

Aucun problème, je sais que l’itinéraire via Hauteluce est beaucoup plus bucolique que par la D218b. Pour avoir grimpé cette dernière, elle ne présente pas beaucoup d’intérêt car la vue est bouchée au niveau des paysages. Par contre, via Hauteluce, je sais qu’on va rejoindre la route du Col du Joly que j’ai grimpé en 2018 et là, c’est beaucoup plus chouette !

De plus, je vais enfin passer par Hauteluce et pouvoir admirer le magnifique clocher de son église qui était en travaux lors de mon passage en 2018.

Passage par Hauteluce. Quelle chance pour les habitants d’avoir cette vue toute l’année !

La D70 présente des passages assez pentus avec de belles vues sur le « petit Tyrol français », comme aiment à l’appeler les habitants de la région Arêches-Beaufort. On distingue aussi le début de l’ascension du Col du Pré. Mais il faut tout de même rester concentré, les descentes ne sont jamais reposantes ! Pour ma part, je ne cherche jamais à atteindre de grandes vitesses, je suis très très prudent… mon expérience m’aide à me méfier, surtout sur des routes que je ne connais pas trop, des lacets trop serrés, du nid-de-poule ou du caillou placé traîtreusement sur sa trajectoire, de l’asphalte un peu fondu qui peut rendre votre vélo incontrôlable en cas de freinage, du chauffard fou (au choix voiture, moto ou camion) qui coupe un virage… bref une anticipation maximale pour arriver indemne au bas de la descente !

Comme chacun descend à son rythme, nous nous regroupons au bas de la descente à l’intersection avec la D925 peu après la sortie de Beaufort. Nous sommes en fait au pied de la troisième ascension du jour : le Cormet de Roselend. Mais avant cela, nous allons retourner à Beaufort pour trouver notre guide Renaud qui nous a préparé un bon pique-nique.

Il est 12h30. Renaud s’est installé sur un parking tranquille de l’autre côté de Beaufort. Le même où j’avais pique-niqué avec mon épouse Corinne l’année précédente après mon ascension du Cormet d’Arêches ! Après avoir raté celui de la veille (voir étape 1), je découvre le pique-nique « Vélorizons ». Il est parfait, il y a de tout pour remplir convenablement le ventre un cycliste affamé ! On retrouve plusieurs membres du groupe V3 qui sont arrivés un peu plus tôt, ils vont repartir peu après en enchaînant avec l’ascension du Cormet de Roselend via le Col du Pré. Ça va être dur mais c’est beau !

Beaufort.

La pause dure 50 bonnes minutes. Philippe propose à ceux qui veulent qu’on prenne un café à Beaufort avant de poursuivre notre route, banco, profitons d’une terrasse à l’ombre car il fait déjà bien chaud… on en profite durant 30 minutes. 1h20 d’arrêt, c’est un peu trop long pour moi car je sens que les muscles ont un peu refroidi mais je profite du temps et tiens à en partager avec les participants du voyage car je sens que j’aurais sûrement du temps solo par la suite dans les autres ascensions du voyage…

Allez, il est 14h, il est temps d’y aller, on refait bien les niveaux des bidons au bar et c’est reparti avec le groupe Philippe, Louis, Michel et Richard…


Col de Méraillet + Cormet de Roselend

… mais en remontant sur le vélo, je n’arrive pas à clipser ma chaussure droite dans la pédale. Je suis obligé de m’arrêter dès la sortie de Beaufort pour regarder le problème. Étant un peu retardé à l’arrière du groupe, je le laisse filer sans pouvoir l’avertir. Tant pis mais il me faut régler correctement ce qui n’allait pas. Je me déchausse pour bien regarder et là je vois qu’une figue s’était collée dans la cale à la manière d’un caramel bien étalé et collant à la fois !

J’ai sûrement marché sur une qui a malheureusement dû tomber par terre au pique-nique. Ce n’est pas de bol ! J’essaie de l’enlever avec un bout de bois mais ça ne part pas bien, c’est collant comme pas possible… il faut nettoyer ça à l’eau. J’avise le Torrent du Doron qui coule juste en contrebas de mon arrêt. L’accès est facile mais la berge est un peu boueuse avant d’atteindre le lit du cours d’eau. Je marche avec précaution sur des pierres, ça me prend un temps fou mais ce n’est pas le moment de me casser la figure !

Ouf, c’est tout bon, j’arrive à tout bien nettoyer comme il faut. J’enfourche le vélo et je me concentre sur la troisième ascension de la journée : le Cormet de Roselend. Et ça ne rigole plus, ce col est situé dans la catégorie des 20 km / plus de 1000 m de dénivelé positif !

L’ascension va se dérouler en 3 parties :

  • une première consistant à gravir le Col intermédiaire de Méraillet
  • une seconde à contourner le Lac de Roselend
  • une troisième à gravir le Cormet de Roselend

Col de Méraillet – 1605 m + Cormet de Roselend – 1968 m

Distance : 20,3 km
Départ : Beaufort
D+ : 1254 m
% moyen : 6,5%
% maxi : 8,5% sur 380 m et 450 m

On va donc commencer par le Col de Méraillet. Je le connais non pas pour l’avoir grimpé mais pour l’avoir seulement descendu en 2018. Pour ce que j’en ai vu, j’aurais pu être tenté par le Col du Pré qui est une superbe alternative à l’ascension du Cormet de Roselend. Pour l’avoir gravi en 2018, les vues y sont bien plus magnifiques mais il est bien plus dur et me connaissant, j’y aurais laissé des plumes.

Deux points supplémentaires ont aussi motivé ma décision de passer par le Col du Méraillet : c’était une montée inédite et elle suivait le tracé officiel de la Route des Grandes Alpes.

Bon, autant vous dire que ce Col de Méraillet, situé à 1605 m d’altitude, avec ses 12,2 km de montée et 867 m de D+ avec une pente moyenne à un joli 7% de moyenne, me faisait un peu peur !

L’ascension débute tranquillement par le Défilé d’Entreroches : 500 m à 4,5%. Je suis pour l’instant à l’ombre, il faut en profiter parce que je sens que ça chauffe dès qu’on est au soleil…

La pente passe ensuite à 7% sur les 1850 mètres suivants. Ça va, c’est régulier comme tout le reste de la montée. En sortant du Défilé d’Entreroches à l’aide de 2 courts lacets, je reconnais bien le passage au niveau des chalets des Îles (quel drôle de nom dans un milieu montagnard !) car il y avait d’énormes travaux lors de mon passage en 2018. Le petit ruisseau situé sur la droite dans le secteur sensible dit du Bersend et qui devenait un gros torrent en cas de forte pluie, avait emporté une partie de la route, a été canalisé par un impressionnant aménagement en béton. À gauche en contrebas, il y a un gros bassin de rétention. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai vu qu’il y avait eu un nouveau glissement de terrain en septembre 2022 !

À l’ombre dans le Défilé d’Entreroches.
Au niveau des chalets des Îles.

Peu après le passage des Îles, j’ai un petit répit de 200 m où la pente se calme autour des 5%. J’enchaîne ensuite avec la partie la plus pentue de l’ascension : 8,5% mais ce n’est pas trop long avec 400 m qui me font passer à l’occasion sous un petit paravalanche.

Un petit paravalanche.

La route serpente tranquillement jusqu’aux chalets des Fontanus. Ce sera mon dernier répit avec 1,7 km à 6% de moyenne et aussi mes derniers instants à l’ombre.

Au niveau des Fontanus.

Aux Fontanus, c’est le début d’une belle série de 7 lacets. Seulement, ceux-ci sont bien exposés au soleil et la pente ne descendra plus en dessous des 8% de moyenne durant 7 km !

Plein centre, une petite cascade alimentée par le Torrent de la Guittaz.
L’un des nombreux lacets du Col de Méraillet.
Vue plongeante sur le Défilé d’Entreroches.

Je dégaine mon joker « mode diesel ». La pente me convient, elle est régulière, l’asphalte est de bonne qualité mais le soleil est de plomb et diffuse une intense chaleur qui me fait transpirer à grosses gouttes… au bout de 4 km, je commence à ressentir quelques signes de lassitude… il y a aussi mes lombaires qui commencent sérieusement à gémir (rappelez-vous mon incident du matin…), je fais une petite pause au niveau des chalets de la Turnaz.

Au niveau des chalets de la Turnaz.

Dans un lacet, je m’offre une jolie vue sur le Col du Pré mais avant d’arriver au suivant, une « petite catastrophe » va me tomber dessus ! Non, je ne vais pas tomber dans un ravin ou casser ma chaîne par exemple, je vais me choper un bon début de crampe à la cuisse droite !!! Rhhhhhaaaaaaa mais nan pas maintenant !

Pourtant j’avais veillé à boire régulièrement mais le combo sollicitation de lombaires en compotes et température proche d’un four n’a pas dû faire bon ménage… Je relâche le pédalage et rejoins tout doucement un lacet tout proche. Je me colle contre une petite paroi rocheuse pour m’offrir un peu d’ombre.

Bon, dans ces cas-là, il faut boire et manger pour recharger la batterie. J’avale presque tout le liquide qu’il me reste tout en laissant 2 gorgés pour tenir jusqu’au Col de Méraillet que je sais ne plus être loin. Je sais comment me ravitailler en eau au sommet (je vous expliquerais un peu plus bas). Et je déguste 1 pâte de fruits et 1 barre de céréales. Voilà, je pense que ça va le faire en ajoutant une bonne dose d’optimisme volontaire par dessus !

Vue sur le Col du Pré.
Une ascension en plein soleil ! Fait chaud, trop chaud !

Après 10 bonnes minutes de cette pause non prévue, je repars tranquillement tout en veillant à garder un rythme lent et régulier… c’est bon, ça a l’air de tenir. J’attaque (euphémisme !) le dernier lacet. Puis c’est la délivrance quand la pente lâche enfin du lest en passant de 8% à 5,5% pour les 500 derniers mètres. Me voilà enfin au Col de Méraillet à 1605 m d’altitude. Il m’a donné bien du fil à retordre celui-là !

Encore une vue sur le Col du Pré, la route qui mène au Lac de Roselend passe sous la Roche Parstire.
Mon troisième passage mais avec la vraie montée !

Allez hop une photo-souvenir bien méritée avec le panneau. Comme souvent, il y a une faute : il est écrit « du » au lieu de « de ». Pfffff, c’est fou les erreurs que l’on peut voir sur les panneaux entre les altitudes et les appellations fantaisistes… la palme en France revenant pour moi à celui au pied du Mont Ventoux côté Malaucène où l’on peut lire « Col du Ventoux » ! Les connaisseurs apprécieront…

Puis je vais me désaltérer à la fontaine du col… mais celle-ci est littéralement CACHÉE ! Elle se trouve juste derrière de grosses bennes de tri (voir photo ci-dessous) qui la masque complètement depuis la route et est donc invisible aux yeux de cyclistes éventuellement assoiffés ! Je l’ai découverte par hasard lors de mon passage en 2018 en voyant un cycliste y aller… ce qui est dommage, c’est qu’il n’y a aucun panneau pour indiquer l’emplacement de cette fontaine salvatrice.

Le Col de Méraillet. À droite et derrière les bennes de tri, une fontaine salvatrice…
Les derniers mètres de l’ascension. Plein centre, la Montagne d’Outray (2329 m). Il y a aussi une petite cascade alimentée par le Ruisseau du Sallestet.

Après avoir étanché ma soif avec une eau délicieusement fraîche, je repars pour faire la seconde partie – 2,2 km – du Cormet de Roselend. Je sais que j’ai fait le plus dur avec le Col de Méraillet et comme je connais très bien la suite, je suis confiant pour terminer l’ascension.

Bon là, après avoir franchi le Col de Méraillet, c’est très facile avec un très léger faux plat montant et surtout très très beau avec la vue qui se dégage tout de suite sur le sublime Lac de Roselend !

Vue sur le Lac de Roselend après avoir franchi le Col de Méraillet.

J’aimerais faire une pause pour profiter de la vue et du moment… j’avise un bar-restaurant, celui des Lanches, peu de monde en terrasse, parfait je serais servi rapidement. Je regarde la carte… tiens il est proposé de la tarte aux myrtilles, cool, j’ai bien aimé ça la veille au Col de la Colombière… allez hop je commande avec un Perrier pour bien se désaltérer et faire le plein de calories pour le final !

Une pause pour profiter du lieux et de moment…
Duo gagnant Perrier + Tarte aux myrtilles !

Pfffff, qu’est-ce qu’on est bien là mais il faut finir le job ! C’est reparti avec une descente qui va me mener au pont qui enjambe le Nant des Lautarets. C’est le point qui marque la fin de la seconde et le début de la troisième et dernière partie de l’ascension du Cormet de Roselend.

Qui c’est le plus beau ?! Le lac ou moi ?! Hi hi hi…
La Chapelle de Roselend, la photo à ne pas rater !

La troisième partie, longue de 5,8 km, se déroule en 2 temps.

Un premier qui consiste en grimper 3 lacets surplombant le Lac de Roselend. Rien de très difficile, après un début un peu ardu de 450 m à 8,5%, la pente oscille ensuite à 6% sur les 1100 mètres suivants. Et on ne s’ennuie pas avec le superbe panorama sur le Lac de Roselend et son barrage que l’on peut distinguer de ce côté-ci.

Encore une photo à ne pas louper ! Sublime !

Un second temps démarre à la suite du troisième virage – où vous pouvez admirer une belle cascade – avec une rampe à 8% qui rend les affaires moins faciles durant 1,6 km. De plus, la route devient un peu plus étroite – attention aux quelques cailloux qui parsèment la droite de la chaussée – pour mieux se faufiler par un passage « secret » situé entre le Rocher du Vent et le Roc du Biolley.

Vous découvrez un nouveau décor avec le Plan de la Lai, c’est superbe ! Les affaires se calment au Refuge du Plan de la Lai. Les 1100 mètres suivants sont à 7%, sur le papier, ça paraît facile, mais on est désormais situé au-dessus des 1800 m d’altitude, une zone où l’air un petit peu plus rare… il se peut qu’on ait le souffle un peu plus lourd comme lors de mon dernier passage en 2018. Mais aujourd’hui, tout va bien, je ne vais quand même pas cumuler les « pépins » avec déjà ceux qui me sont arrivés dans le Col de Méraillet !

À l’entrée de l’avant-dernier lacet, la partie est gagnée, c’est velours jusqu’au sommet : 750 m à 5% puis 850 m à 4% ! Voilà un final tout en douceur qui permet de bien terminer au Cormet de Roselend à 1968 m d’altitude.

L’étroit passage entre le Rocher du Vent et le Roc de Biolley.
Un autre décor se met en place…
Le magnifique Plan de la Lai se révèle… et c’est beau !
Plein centre, le passage « secret » entre le Roc de Biolley (à gauche) et le Rocher du Vent (à droite).
Quel décor, on ne s’en lasse pas !
Les derniers hectomètres…
Mon quatrième passage !

Malgré ma petite défaillance dans le Col de Méraillet, je suis heureux de franchir à nouveau le Cormet de Roselend, qui avec ses 1968 m d’altitude, appartient presque à la catégorie des « 2000 ». Il fallait bien cela pour commencer à acclimater le corps à de la haute altitude car dès demain, on franchira quasiment sans transition, le toit de la Route des Grandes Alpes avec le Col de l’Iseran et ses 2764 m !

À peine quelques instants plus tard, arrivent les derniers membres du groupe V3, Simon, Mathilde, Vincent et Marion. Même si ce sont tous des jeunes et bien entraînés, ils m’épatent, aujourd’hui, ils ont enchaîné Cols des Aravis, des Saisies, du Joly, du Pré et Cormet de Roselend (sauf Marion qui a zappé le Col du Joly et qui les avait attendus sagement à Beaufort), ouf !!!

Bon, je les laisse profiter du moment, je file dans la descente du versant opposé, longue de 19,2 km. Ce qui est génial avec ce Cormet de Roselend, c’est qu’il est sauvage sur l’intégralité de ses 2 versants et autant vous dire je m’en mets aussi plein les mirettes dans ce côté-ci !

Les Chapieux, en arrière-plan on peut apercevoir sommets et glaciers culminants à plus de 3000 m.

Je ne fais qu’une seule photo préférant graver les images dans ma mémoire et aussi pour me concentrer dans la descente qui est vertigineuse. De toute façon, il faudra que je revienne un jour refaire ce versant après celui de 2008.

De plus, la journée a été longue car il est déjà 17h45 lorsque j’arrive au terme de cette étape à Bourg-Saint-Maurice.

Bourg-Saint-Maurice.

À l’aide de mon smartphone, je me rends à l’Hôtel L’Angival qui marque la fin de cette seconde étape. Elle a été énorme, non pas par le kilométrage avec 96,5 km, mais par le plus gros dénivelé positif du voyage avec 2547 m. J’ai pris mon temps avec 6h19 de selle sans les pauses. Bon, on oublie la moyenne et en arrivant tardivement à Bourg-Saint-Maurice, la récupération sera minimale ! Tant pis, carpe diem, je profite de l’instant présent !

Avant de prendre mes quartiers, je m’offre une bonne bière pression (juste avant que le bar du restaurant ne ferme, ouf !). Par contre, ça ne me fait pas oublier que j’ai le dos en compote ! Avec mon sac qui semble peser des tonnes, j’ai d’ailleurs un peu de mal à rejoindre ma chambre qui est située au second étage en grimpant un escalier assez étroit et raide.

Bonne nouvelle, le dîner est prévu à 19h45. Ça me laisse le temps de découvrir une chambre simple mais confortable, de faire l’enchaînement douche et lessive puis de m’allonger un petit moment.

19h30, il est temps de rejoindre le lieu du dîner qui n’aura pas lieu à l’hôtel mais à environ 200 m au Restaurant Le Bel Face. D’ailleurs, ce sera de même pour les membres du groupe qui ne dormiront pas dans le même lieu que l’hôtel mais dans un gîte situé un peu plus loin.

À noter qu’il fait sacrément chaud pour une ville située à 800 m d’altitude. Tout le monde est content de se revoir et c’est dans une sympathique ambiance convivial qu’on partage nos impressions de la journée et un excellent repas.

Dîner convivial au restaurant Le Bel Face.

Le repas se termine vers 21h30, comme hier, personne ne s’éternise et pense à retrouver sa chambre pour se reposer. Surtout moi, j’ai les lombaires tellement douloureuses que je marche presque plié en deux pour rejoindre l’hôtel ! Allez, je serre les dents, il faut essayer de bien dormir et demain, une bonne étape nous attend avec un gros morceau à avaler : le Col de l’Iseran et ses 2764 m d’altitude et surtout ses 46,6 km d’ascension !

Suite du voyage avec l’étape 3…


Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

  1. Louis Olives

    Super reportage.
    Bravo à toi

  2. Richard Legris

    Super Joris ! Très agréable de te lire, ça rappelle aux beaux souvenirs …

  3. Jean-Christophe AUDARD

    Magnifique cette traversée des Alpes Joris, tu es vraiment un pro du reportage, j’adore, surtout que tu connais bien tous les sommets, vraiment bravo pour tout ça, et merci pour ce partage

  4. Salut Joris !! 🙂

    Quel plaisir de lire ton récit et de voir toutes tes photos !!
    Bravo pour cette étape !!
    Le jus d’orange n’est pas bon pour tes lombaires mon cher !! xD
    Quel plaisir de revoir ces paysages savoyards !! Le Mont Charvin, le lac de Roselend, le Mont Blanc, wahou !!

    ça fait vraiment du bien de lire tout ça et de rêver en attendant les prochaines envolées sur les routes de montagnes.
    Hâte de voir tes photos de l’étape du lendemain à l’Iseran, normalement j’aurais dû débarquer en Savoie ce jour là cette année –‘

    • Salut Idris !
      Oui, j’imagine que tu as du prendre du plaisir, les sommets de la seconde étape ne t’étaient pas du tout inconnus vu tu as vécu un petit moment dans le coin !
      Hélas, c’est fou ce qu’il m’est arrivé pour un simple jus d’orange, quand on y repense pffffffffff
      Oui, pour l’étape 3 à venir, j’ai pensé à toi ce jour ! Pour essayer de te consoler, tu auras une jolie (et incroyable) surprise sur une photo…

  5. Lesueur Jacques & Joëlle

    Je termine cette étape… épuisé. Je n’ai cessé de penser à tes ennuis de santé et me demandais si tu n’allais pas être obligé de déclarer forfait. Bravo pour ton courage et ta persévérance.

    Je vois que la montagne ne te lâche pas et toi tu l’aimes !

    Papa

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